Même si les frelons sont d’excellents chasseurs et fondent sur leurs proies à la vitesse de l’éclair, la majorité des tentatives se soldent par un échec. Tant pis, on recommence inlassablement, il en va de la survie des larves. Quand la chasseresse a finalement réussi son coup, elle tue rapidement sa prise en la mordant de ses puissantes mandibules. Le dard et son venin n’est utilisé que quand une victime potentiellement dangereuse se défend trop vigoureusement telle une abeille, araignée ou autre insecte de la famille des guêpes.
Le coup est réussi ? Alors, soit le butin peut être directement transporté au nid, soit il sera dépecé et mâchouillé sur place. Pour ce faire, le frelon s’installe en général la tête en bas sur une feuille, comme sur la photo, où la victime est une chenille du sphinx de l’euphorbe.
Les parties nutritives intéressantes - en général le thorax - sont minutieusement broyées et stockées dans le jabot, quant aux ailes et aux pattes, elles sont détachées et abandonnées, tout comme nous dédaignons les arrêtes des poissons. Arrivée au nid, la chasseresse victorieuse va régurgiter la purée protéinée non sans l’avoir une fois de plus consciencieusement mâchonnée , et la distribuer soit directement aux larves gloutonnes, soit aux ouvrières dévouées à cette tâche nourricière. Et elle repart chasser. La nourriture principale des frelons (90% selon certaines sources) sont les diptères (famille des mouches).
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